La Préparation

Publié le par Le Poulpe

15 Juin 2013

Contrairement aux apparences, les choses arrivent... mais décidément, jamais comme l'on s'y attend. D'abord les vacances, puis encore les vacances, la création de la société, ensuite la rencontre et pour finir, la décision :

"Alors ayé ! Je pars au Sénégal. Youpi !"

Ok. Mais comment on fait... en fait ?

Le voyage se prépare dans le désordre le plus total. Tout est normal. c'est moi. Par où commencer ? Qui dois-je contacter ? Où sont mes papiers ? Et mon préavis de deux mois ! (Tiens, l'avais oublié celui-là, et puis c'est trois mois... Mer..!). Que prendre, que vendre, que jeter, tiens ça c'était là ?! De quoi vais-je avoir besoin là-bas ? Comment on fait pour mettre tout ça dans un container ? Le choix le plus compliqué restant le contenu de la valise évidemment... Que de questions ! Et pas une réponse.

Ecartées les idées saugrenues, ignorées les pulsions d'angoisse du type : -"Je vais prendre un deuxième peigne juste au cas où." On se fie à son instinct le plus spartiate, et on suit les recommandations de base des proches, exemple : -"les moufles et les cache-nez t'en auras plus besoin. Du coup...". Merci machin, qu'est-ce que je ferais sans toi , vraiment.

Bref, je pars au Sénégal.

Alors on fait ça au pif, dans la plus bordélique désorganisation depuis Mai 68, advienne que pourra ! Si ! Ne pas oublier les tongs et la graisse à traire. Mais à part ça...

La valise est prête, (enfin sur le papier...)

Ensuite arrivent les démarches administratives...(J'en vois déjà certains sourire). Alors bon comment vous dire... Je dois avouer, qu'à chaque fois je le vis très mal. Comme une impression d'être dans la peau d'Asterix dans "Les douze travaux"... Un sentiment mitigé. A mi-distance entre l'exaltation du spationaute en exploration, à l'orée d'une galaxie nébuleuse et magnifiquement complexe qui s'étend à l'infini ; et l'angoisse moite, sombre et incertaine quant à l'issue fatale ou non, d'une coloscopie pratiquée en pleine jungle...

Bref, c'est l'angoisse totale et j'ai des sueurs froides. On est à l'Administration Française.

Mais ça non plus ça n'est pas grave, parce qu'au final c'est pire là-bas. Alors on s'en fout et on profite. D'ailleurs quand on prévoit de partir vivre au Sénégal, on se fout de pas mal de choses à vrai dire. Il faut avouer que toutes ces nombreuses années à travailler en indépendant ou chef de petite entreprise, m’ont forgé le caractère. Je suis rompu aux techniques de combat de l’administration française, plus rien ne me fait peur. C’est bien. Mais ça, c’était avant. Avant quoi ? Avant de me frotter au serpent de l’Administration sénégalaise. Le rascal. Je parlais d’une nébuleuse intersidérale un peu plus haut… Et bien c’est pire. Une sorte de néant absolu mêlé de résidus de matière stellaire compacte, hermétique, d’une solidité à toute épreuve. Va falloir réviser ses classique si on veut réussir à survivre dans cet océan d’incompétence… Mais je brûle des étapes avant ça il y a...

La suite au prochain épisode...

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